Les différents types d’énergies renouvelables
De quoi on parle ?
Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se régénère naturellement et rapidement, ce qui la rend inépuisable à l’échelle humaine. Les principales formes d’énergie renouvelable sont le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité, la biomasse et la géothermie. Contrairement aux énergies fossiles, elles produisent peu ou pas de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
L’énergie du vent
• Les éoliennes convertissent l’énergie du vent en énergie électrique. Cette énergie est totalement renouvelable mais tributaire des conditions météorologiques. Généralement, l’éolienne commence à produire de l’énergie à partir de 15 km/h de vent et tourne à plein régime vers 40-50 km/h. Avec les moyens technologiques actuels, il est possible de déterminer la quantité d’énergie qui sera produite quelques jours à l’avance.
• Une alternative à l’éolienne terrestre est l’éolienne en mer. Ces éoliennes peuvent être installées sur les fonds marins (éolienne posée) ou sur une base flottante (éolienne flottante). À l’instar de l’éolienne terrestre, l’éolienne en mer utilise l’énergie du vent qui est infinie, à la différence que le vent en mer est plus fort et plus constant. De ce fait, et en plus d’être plus puissante, les productions des éoliennes offshores sont généralement largement supérieures. Leur implantation doit néanmoins se faire en conciliant les différents usages maritimes.
L’énergie du soleil
L’énergie solaire permet de produire de la chaleur ou de l’électricité à travers différents procédés de captation : photovoltaïque et thermique (le plus connu étant le photovoltaïque).
• Les cellules photovoltaïques captent la lumière du soleil et la convertissent en électricité. Cette énergie est également entièrement renouvelable et infinie mais tributaire de l’ensoleillement, c’est-à-dire qu’elle ne produira qu’en journée, ce qui peut parfois poser un problème lors des pics de consommation électrique vers 20h.
• L’énergie solaire thermique se distingue du solaire photovoltaïque car elle permet de produire de la chaleur (énergie calorifique). L’énergie captée par des capteurs solaires permet d’échauffer un fluide ou un gaz. L’énergie reçue ensuite par le fluide peut être utilisée directement (eau chaude sanitaire, chauffage, etc.) ou indirectement (production de vapeur d’eau pour entraîner des alternateurs et ainsi obtenir de l’énergie électrique, production de froid, etc.).
L’énergie de l’eau
L’hydroélectricité utilise l’énergie mécanique de l’eau pour actionner des turbines et produire de l’énergie. Cette énergie est 100% renouvelable puisqu’elle dépend du cycle de l’eau qui garantit le renouvellement annuel de la ressource. La production d’électricité est tributaire du niveau de pluviométrie mais cette variable peut être contournée grâce aux retenues d’eau qui permettent de stocker de grands volumes et de produire de l’électricité à la demande, notamment lors des pics de consommation. L’hydroélectricité est aujourd’hui la seule solution de stockage de l’électricité à grande échelle et sur de longues périodes. Du fait de ces reliefs, La France possède une ressource hydroélectrique importante mais la plupart de ces barrages sont vieillissant car ils datent du 20e siècle.
L’énergie de la Terre
La géothermie est un procédé qui exploite la chaleur de la croûte terrestre pour produire de la chaleur. Il s’agit également d’une énergie infinie et renouvelable : le sol reste à température constante toute l’année. Il existe différents procédés de géothermie. La géothermie peu profonde (entre 5 et 10 mètres) utilise le concept de pompe à chaleur pour produire du chauffage. La géothermie profonde qui va chercher la chaleur beaucoup plus loin. La température moyenne de la croûte terrestre augmente avec la profondeur, en moyenne de 3 °C tous les 100m.
L’énergie de la matière vivante
L’énergie biomasse permet de produire de l’électricité à partir de la chaleur dégagée par la combustion de matières végétales et animales (bois, végétaux, déchets agricoles, ordures ménagères organiques, lisiers d’animaux…) ou du biogaz issu de leur fermentation.
• Le bois énergie désigne l’utilisation du bois et de ses dérivés pour produire de l’électricité, via la combustion de la biomasse. La grande majorité de la ressource bois énergie est utilisée pour du chauffage domestique sous forme de bûches. Le bois énergie peut être considéré comme une source d’énergie renouvelable, dans le cas où la forêt est gérée de façon durable.
• À la différence du gaz naturel qui est une source d’énergie fossile (pétrole), le biogaz est renouvelable. Les services rendus sont les mêmes : produire de la chaleur, de l’électricité ou être utilisé comme carburant alternatif. Le biogaz le plus répandu est issu de la méthanisation. Ce procédé se fonde sur le principe de dégradation de la matière organique (déchets agricoles, agroalimentaires, biodéchets, boues de stations d’épurations…) réalisé par des micro-organismes dans des environnements sans oxygène. Une fois le processus enclenché, le gaz produit peut être utilisé en chaleur ou transformé en électricité.
• Il est également possible de produire des biocarburants à partir de la biomasse.
Pour connaître la production d’énergies renouvelables produite en France en temps réel :
https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere
Les énergies citoyennes
De quoi on parle ?
Le développement des énergies renouvelables est une thématique prioritaire du Plan climat air énergie du Pays Vallée de la Sarthe(PCAET) et du Projet de territoire du Val de Sarthe. Cependant, le développement des énergies ne concerne aujourd’hui plus seulement les spécialistes du sujet, car les citoyens eux-mêmes peuvent porter des projets spécifiques grâce aux énergies citoyennes.
Les énergies citoyennes désignent des initiatives locales et participatives visant à développer des projets d’énergie renouvelable. Elles impliquent les citoyens dans la production et la gestion d’énergies comme le solaire, l’éolien ou la biomasse. Contrairement aux grands projets centralisés, ces initiatives sont gérées collectivement, offrant une alternative pour rendre l’énergie plus accessible et durable.
Les Avantages
• Implication locale : en impliquant les citoyens dès le début, ces projets sont mieux acceptés par la population locale, qui se sent ainsi actrice du changement.
• Retombées économiques : les citoyens bénéficient des retombées économiques de leurs investissements et peuvent, s’ils le souhaitent, les réinvestir dans d’autres projets ou dans le développement local, par exemple en employant quelqu’un.
• Diversification énergétique : en diversifiant les sources, les projets renforcent la résilience énergétique tout en contribuant à la transition vers une énergie plus durable.
Les Défis
Tout n’est pas facile : les énergies citoyennes font face à des défis tels que le financement initial des installations et la complexité administrative. L’implication citoyenne demande du temps et de l’engagement. Heureusement, des structures d’accompagnement se développent pour faciliter la mise en place de ces projets. La Communauté de communes est notamment accompagnée par RECIT le réseau des énergies citoyennes en Pays de la Loire.
Les énergies citoyennes offrent une voie prometteuse vers un système énergétique plus durable et local. En encourageant la participation citoyenne, elles permettent de construire un avenir énergétique plus résilient et respectueux de l’environnement.
La gestion intégrée des eaux pluviales
De quoi on parle ?
La gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP) consiste à gérer l’eau de pluie de façon plus responsable et durable. Au lieu de simplement l’évacuer, on la voit comme une ressource à réutiliser et à intégrer dans la nature. Cela permet de protéger l’environnement, d’économiser de l’argent, et de mieux gérer l’eau dans nos villes et campagnes.
Objectifs
• Réduction des inondations : en ralentissant et en stockant les eaux pluviales, la GIEP réduit les risques d’inondations soudaines et les dommages associés.
• Amélioration de la qualité de l’eau : les techniques de filtration et de traitement naturel éliminent les polluants des eaux de ruissellement, protégeant ainsi les cours d’eau et les écosystèmes aquatiques.
• Économies financières : la réduction des inondations et des dégâts associés diminue les coûts de réparation des infrastructures et des biens privés.
• Bien-être urbain : les infrastructures vertes améliorent le cadre de vie, offrant des espaces verts, des zones de loisirs et une meilleure qualité de l’air.
Techniques et Infrastructures
Liste non exhaustive :
• Bassins de rétention et d’infiltration : construire des réservoirs pour retenir temporairement les eaux pluviales et favoriser leur infiltration dans le sol.
• Pavés perméables : utiliser des matériaux poreux pour les trottoirs, les allées et les parkings, permettant à l’eau de s’infiltrer dans le sol.
• Bioswales et fossés végétalisés (noues) : aménager des fossés remplis de végétation qui dirigent et filtrent les eaux de ruissellement.
• Toits végétalisés : couvrir les toits avec de la végétation pour absorber les eaux de pluie, réduire le ruissellement et améliorer l’isolation thermique.
La gestion intégrée des eaux pluviales est une approche innovante et nécessaire pour créer des villes résilientes face aux défis climatiques et environnementaux. En adoptant des techniques et des infrastructures qui imitent le cycle naturel de l’eau, les villes peuvent réduire les risques d’inondations, améliorer la qualité de l’eau et offrir un cadre de vie plus agréable à leurs habitants.
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Guide eau énergie
Récupérateurs d’eau de pluie
Les récupérateurs d’eau de pluie sont des dispositifs permettant de collecter et de stocker l’eau de pluie tombée sur les toits. Plutôt simples, ils se composent généralement d’une gouttière, d’un filtre pour retenir les impuretés, et d’une cuve de stockage. Cette eau, non potable mais propre, peut être réutilisée pour de nombreux usages extérieurs (arroser le jardin, laver les sols, …) et parfois pour certains usages domestiques internes comme la chasse d’eau, selon le système installé et les normes locales.
AVANTAGES
• Économies d’eau : en utilisant l’eau de pluie pour des usages non-potables (arrosage, nettoyage, chasse d’eau), on réduit la consommation d’eau propre, ce qui peut alléger significativement la facture d’eau.
• Impact écologique : la récupération de l’eau de pluie limite la pression sur les ressources en eau, surtout en périodes de sécheresse.
• Réduction du ruissellement : en stockant l’eau de pluie, on réduit le ruissellement vers les systèmes d’égout, ce qui diminue le risque d’inondations urbaines et limite l’érosion des sols.
• Autonomie en eau : un récupérateur d’eau permet de constituer une réserve pour le jardin ou certains usages en cas de restriction d’eau potable, favorisant ainsi une certaine indépendance en cas de sécheresse. Attention : il est interdit légalement de laver sa voiture à domicile, pour limiter les risques de pollution (détergents, hydrocarbures…).
• Facilité d’installation et entretien limité : la mise en place d’un récupérateur est généralement simple et peu coûteuse. L’entretien reste minime, avec seulement quelques vérifications périodiques pour garantir la propreté et l’efficacité du système.
AIDES
Le Conseil départemental de la Sarthe propose une aide auprès des particuliers propriétaires privés et des collectivités pour toute acquisition et installation d’un système de récupération des eaux de toitures. Le dispositif doit être neuf, de couleur opaque, et d’une capacité minimale de 1 000 litres.
Le taux de cette aide est fixé à 50 % du coût TTC de l’acquisition, avec un plancher d’aide de 100 € et un plafond de 500 €.
En savoir +
Installer un récupérateur d’eau de pluie s’inscrit dans une démarche de changement de pratiques plus respectueuses de l’environnement. En récupérant et en valorisant l’eau de pluie pour des usages quotidiens, on adopte une gestion plus responsable des ressources. Ce type d’initiative, encouragée par des aides départementales, permet à chacun d’adopter des gestes simples et concrets pour la planète.
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