ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les refuges LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

De quoi on parle ?

Face au déclin alarmant de la biodiversité, préserver et favoriser la nature dans nos espaces de vie est devenu essentiel. C’est dans ce contexte que la Communauté de communes a souhaité intégrer un refuge LPO dans le jardin du Musée de la faïence et de la céramique à Malicorne-sur-Sarthe.
Qu’il s’agisse d’un jardin privé, d’un parc public, d’une entreprise ou même d’un balcon, un refuge LPO est un espace dédié à la protection de la nature. Les propriétaires ou gestionnaires s’engagent à y favoriser la biodiversité en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement.

Les principes des refuges LPO

Pour devenir un refuge LPO, la Communauté de communes s’est engagée à respecter quelques principes fondamentaux :
• Créer les conditions propices à la vie du sol, de la faune et de la flore sauvages.
• Préserver son refuge de toutes les pollutions.
• Réduire son impact sur l’environnement.

Les avantages des refuges LPO

• Un impact positif sur la biodiversité : les refuges LPO offrent des habitats essentiels pour les espèces locales, favorisent leur reproduction, et soutiennent les populations d’espèces en déclin, notamment les oiseaux.
• Un espace de bien-être : les refuges ne profitent pas seulement à la faune, mais aussi aux humains. Ces espaces deviennent des lieux de ressourcement, où l’on peut observer la nature, se reconnecter à l’environnement et profiter d’un cadre de vie plus sain.
• Une contribution à la lutte contre le changement climatique : les plantations et la préservation des espaces verts jouent un rôle dans la lutte contre le changement climatique. Les arbres et les plantes stockent le carbone, améliorent la qualité de l’air, et régulent les températures locales, contribuant ainsi à l’atténuation des effets du réchauffement climatique comme les ilots de chaleurs.
• Un Engagement pour l’avenir : en impliquant les jeunes générations, ces espaces deviennent des lieux de transmission des valeurs écologiques et d’éducation à la nature et le Musée est un lieu totalement adapté pour cette mission.
 
Créer un refuge LPO est une démarche accessible à tous et offre à chacun la possibilité de s’impliquer concrètement dans la protection de la nature. Il suffit de suivre quelques étapes simples pour transformer son espace en un sanctuaire pour la biodiversité. En transformant des espaces de vie en havres de biodiversité, les participants jouent un rôle actif dans la préservation des espèces et des écosystèmes locaux. Au-delà de leur impact écologique, ces refuges créent également des espaces de bien-être et de partage, où l’homme et la nature peuvent coexister en harmonie.

La gestion différenciée

De quoi on parle ?

La gestion différenciée est une méthode d’entretien des espaces verts qui s’adapte aux particularités de chaque espace en fonction de son usage, de sa biodiversité et de son rôle écologique. Ce concept, apparu dans les années 1990, vise à concilier les besoins esthétiques, récréatifs et écologiques dans la gestion des parcs, jardins, forêts urbaines et autres zones naturelles ou semi-naturelles.
Cette pratique est totalement adaptée au site communautaire de l’île MoulinSart à Fillé.

Les différents niveaux d’entretien

• Entretien intensif : zones très fréquentées (abords du Moulin, du Centre d’art et à proximité des aires de jeux). Ces espaces nécessitent environ 8 tontes par an pour maintenir un aspect soigné et agréable aux usagers.
• Entretien modéré : zones entretenues régulièrement mais de manière moins intensive, comme la plaine ou certains espaces moins fréquentés. Environ 2 à 3 tontes par an suffisent. L’espacement des tontes permet à la flore spontanée de se développer dans certaines parties, favorisant ainsi la biodiversité tout en maintenant un usage récréatif.
• Entretien extensif (1 tonte par an) : espaces peu fréquentés où une évolution plus naturelle est privilégiée. L’entretien y est minimal, ce qui permet de préserver au maximum la biodiversité et d’encourager le développement d’écosystèmes variés.

Les avantages écologiques et sociaux

La gestion différenciée présente de nombreux avantages, notamment :
• Préservation de la biodiversité : en réduisant l’entretien intensif et en favorisant la diversité des habitats, cette méthode contribue au maintien et au développement de la faune et de la flore locales.
• Réduction de l’empreinte écologique : moins de produits chimiques, d’eau, de carburant et d’énergie sont nécessaires pour maintenir les espaces verts, ce qui réduit l’empreinte carbone du site et de la Communauté de communes.
• Amélioration du cadre de vie : les citoyens profitent d’espaces verts plus variés et plus riches en biodiversité, ce qui améliore leur bien-être et leur relation à la nature.
 
La gestion différenciée est une approche durable et pragmatique de l’entretien des espaces verts, qui répond aux enjeux environnementaux contemporains tout en permettant de rationaliser les coûts pour les collectivités. Elle permet de repenser la manière dont nous concevons et entretenons les espaces naturels et urbains, en cherchant un équilibre entre esthétique, usage et respect de la biodiversité. Cette approche permet de concilier les besoins esthétiques, écologiques, et pratiques, en adaptant le niveau d’entretien à la fréquentation et aux fonctions des différentes zones.

Les Enrobés à « froid »

L’entretien et la réparation des routes sont des missions essentielles du service voirie de la Communauté de communes. Dans le cadre de son engagement dans un projet de territoire et un Contrat d’objectifs territorial (COT), la Communauté de communes cherche à réduire l’empreinte environnementale de ses activités. Parmi les solutions disponibles, les enrobés à température abaissée ou « à froid »se distinguent par leur praticité et leur impact environnemental réduit.

De quoi on parle ?

L’enrobé « à froid » est un mélange de granulats et de bitume. Contrairement aux enrobés à chaud qui nécessitent des températures élevées (environ 150-180°C) pour être appliqués, ces enrobés sont produits et appliqués à des températures plus basses (90-130°C). Cela réduit les besoins en énergie lors de leur production tout en garantissant une performance similaire à celle des enrobés à chaud.

Quels sont les avantages ?

• Facilité d’application : ces enrobés sont prêts à l’emploi, ce qui permet une mise en œuvre rapide et efficace. Ils sont particulièrement adaptés pour les petites réparations telles que le rebouchage des nids-de-poule et des fissures.
• Flexibilité : ce type de matériau peut être appliqué en toutes saisons et sous diverses conditions météorologiques, offrant une solution polyvalente pour l’entretien routier.
• Budget réduit : l’application est plus rapide et nécessite moins de matériel, ce qui en fait une option plus économique.
• Impact environnemental réduit : la production d’enrobés à température abaissée nécessite moins d’énergie que celle des enrobés à chaud, réduisant ainsi les émissions de CO2. De plus, certains produits sont fabriqués à partir de matériaux recyclés, ce qui augmente leur profil écologique.

Dans quels cas les utiliser ?

• Réparations temporaires : la solution est idéale pour reboucher rapidement les nids-de-poule et les fissures, permettant de maintenir la sécurité des routes en attendant des travaux de réfection plus complets.
• Travaux d’urgence : lors de situations nécessitant des interventions rapides (après une tempête, par exemple), les enrobés à température abaissée offrent une solution immédiate pour prévenir des dommages supplémentaires.

Quelles sont leurs limites ?

• Durabilité variable : la longévité des enrobés à froid peut être inférieure à celle des enrobés à chaud, notamment dans des conditions de trafic intense.
• Adhérence : l’adhérence initiale peut être moins efficace, nécessitant parfois des traitements supplémentaires pour assurer une bonne liaison avec la surface existante.

Sur le terrain

En 2023, un tapis d’enrobé à froid a été mis en œuvre. Avec cette opération, un gain d’énergie notable a été réalisé, puisqu’elle n’a pas nécessité de chauffage au gaz. De plus, le mélange contenait 30 % d’agrégats recyclés. Cette solution a été appliquée sur une surface de 8 800 m². Concernant les matériaux recyclés, les agents ont utilisé des granulats issus à 100 % de la démolition. Ces matériaux sont parfaits pour remettre en forme la bande de roulement sur les chemins ruraux non revêtus (300 tonnes ont été mises en place par les agents du service voirie).
 
Les enrobés « à froid » représentent une solution pratique et écologique pour l’entretien routier. Leur facilité d’application, leur flexibilité et leur impact environnemental réduit en font une option attrayante pour les réparations rapides et les travaux d’urgence. Cependant, il est essentiel de tenir compte de leurs limites et de choisir le bon contexte d’application pour maximiser leur efficacité et leur durabilité.

La gestion durable des forêts

De quoi on parle ?

Attentive aux problématiques environnementales, et dans le cadre de son projet de territoire, la Communauté de communes a souhaité concilier, sur le site du bois de la Cornuère à Étival-lès-Le Mans, un espace d’accueil sécurisé pour le public, tout en assurant une gestion durable, profitable aux générations futures. Cela passe par la préservation de la biodiversité et la limitation des conséquences du réchauffement climatique, telles que les feux de forêt, hélas de plus en plus fréquents, même en Sarthe. Pour ce faire, la Communauté a pris la décision de faire appel à l’Office national des forêts (ONF) en procédant au classement du bois sous le régime forestier. Ce régime permet d’établir un partenariat permettant de mettre en œuvre une stratégie de conservation et d’utilisation durable du bois.

Qu’est-ce que la gestion durable des forêts ?

La gestion durable des forêts repose sur trois piliers fondamentaux : écologique, économique et social. L’objectif est de concilier les besoins de production de bois, la protection de la biodiversité et les usages récréatifs des forêts, tout en garantissant leur régénération et leur pérennité pour les générations futures.
• Pilier écologique : la gestion durable implique la préservation des écosystèmes forestiers. Cela inclut la protection de la faune et de la flore, la gestion des ressources en eau, et la lutte contre les espèces envahissantes. Il s’agit également de s’assurer que les prélèvements de bois sont compensés par des plantations et une régénération naturelle suffisante.
• Pilier économique : les forêts représentent une ressource économique importante, notamment à travers la production de bois. La gestion durable vise à exploiter cette ressource de manière à garantir sa disponibilité sur le long terme, tout en soutenant l’emploi local et les industries liées au bois.
• Pilier social : les forêts publiques peuvent également être des espaces de loisirs, de détente et de culture. La gestion durable tient compte des attentes des citoyens et des communautés locales, en favorisant l’accès aux espaces naturels tout en régulant les usages pour éviter la surexploitation des ressources.
 
Des travaux et des coupes pourront ainsi être réalisés dans le bois de la Cornuère, non seulement pour améliorer la qualité du peuplement forestier, mais également pour sécuriser les lieux. Les arbres en déclin seront parfois valorisés économiquement, parfois conservés (en arbres morts), et contribueront ainsi au renouvellement de la forêt tout en maintenant l’équilibre écologique si précieux. L’ambition est claire : faire en sorte que cet endroit demeure un espace de promenade (qui fait d’ailleurs partie du tracé de l’une des boucles villageoises de la Communauté de communes) et de détente apprécié par les habitants, randonneurs, joggeurs, familles et visiteurs de notre territoire.

 
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